Focus sur les investissements ISR et ESG

Par Immoptis
le 11/12/2020

La semaine dernière, mercredi 8 décembre, le monde fêtait un peu dans l’indifférence totale « la journée mondiale du climat » et pour cause : ce ne sont pas les impacts de la pandémie de la Covid 19 ni les 4 années passées par le locataire de la maison blanche qui diront le contraire ; et pourtant, si l’on regarde de plus près les variations à la hausse comme à la baisse de certaines valeurs sur les marchés financiers, on pourra constater que les valeurs qui s’en sont le mieux sorties sont très souvent celles qui ont pris le virage à 180 degrés de la transition énergétique…



Pourtant jusqu’à présent,  il était commun d’entendre que choisir un investissement ISR signifiait accepter une sous-performance expliquée par des engagements sociaux et sociétaux.

Cette année de pandémie a pour autant bouleversé certains principes et chamboulés les acquis. Aujourd’hui la performance des investissements responsables démontre le contraire et les grands engagements gouvernementaux pris pour la neutralité carbone pour les prochaines années est un vrai indicateur de perspectives à venir ; ainsi même la Chine, par l’intermédiaire de son président, lors de son discours aux Nations Unies fin septembre, a affirmé son objectif de neutralité carbone à horizon 2060, avec pour premier objectif l’électrification de 25% du parc automobile d’ici 2025. 

De plus l'élection confirmée de Joe Biden constitue un nouveau virage important pour « remettre dans le droit chemin » les Etats Unis à rejoindre à nouveau les accords de Paris sur le climat.

Au-delà de ce dernier point qui était déjà dans son programme électoral, le futur locataire de la maison blanche s’est engagé sur des points encore plus ambitieux comme la production de 100% d’électricité neutre en carbone d’ici à 2035, ce qui en ferait la transition vers une énergie propre la plus rapide jamais constatée, l’accélération de la transition vers les véhicules électriques et rattraper ainsi l'avance prise par l'Europe et la Chine dans ce domaine et stimuler la rénovation des bâtiments et rendre les constructions existantes plus efficaces sur le plan énergétique.

Ainsi un nouveau point d’inflexion est à nouveau possible pour tous les fonds qui ont une consonnance responsable et environnementale…


Mais au fait quelle est la différence entre un fonds éligible ISR et un fonds ESG ?

Lorsqu’on parle d’investissements responsables, deux abréviations sont utilisées : les fonds ESG et ISR. Souvent associés, ils sont parfois source de confusion.  

L’ESG définit des critères Économiques, Sociaux et de Gouvernance qui sont utilisés pour définir la responsabilité d’un placement en dehors des qualificatifs financiers. Ces critères définissent comment l’entreprise prend en compte le développement durable dans l’exercice de son activité ainsi que dans sa stratégie de développement. 

L’ISR ou investissement socialement responsable, quant à lui, est une stratégie d’investissement prenant en compte les critères ESG. En effet, les placements ou les stratégies ISR ont pour but d’œuvrer pour une économie au service du développement durable. L’Investissement Responsable s’inscrit dans une politique de finance verte. Cette stratégie est de plus en plus courante car les investisseurs sont attirés par cette idée de placements bons pour la planète et la société.

Tous les placements qui se qualifient d’ISR doivent répondre aux critères d’ESG, ce qui explique que certains confondent les deux notions. Pourtant un placement répondant à un critère ESG n’est pas forcément un placement s’inscrivant dans une démarche ISR.


Une gestion engagée

Un support de placement ISR associe aux traditionnels critères financiers la prise en compte des critères liés à l’environnement, à la politique sociale et à la gouvernance des entreprises.

Autrement dit, l’ISR vise à concilier performance financière et développement durable, en investissant dans les entreprises aux meilleures pratiques sociales et environnementales de leur secteur, qui créeront de la valeur sur le long terme : lutte contre le réchauffement climatique et contre la corruption, gestion de l’eau et des déchets, respect des droits de l’homme, et, selon votre profil, sur les marchés monétaires, obligataires, actions et des solutions diversifiées.

Encore peu connus il y a quelques années, les supports de placement ISR connaissent un succès grandissant. Aux Etats Unis et sous la gouvernance d'un Donald Trump climatosceptique convaincu, une étude publiée par le consultant Broadridge a mis en évidence une forte augmentation de la collecte dans les fonds d'investissement responsable de long-terme. D'après Broadridge, les flux nets dans les fonds ISR aux Etats-Unis sont passés de 5 milliards de dollars en 2018 à 20 milliards de dollars en 2019. Cette même étude en conclut que 68% des encours intégrant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance aux US sont actuellement gérés dans des fonds actifs.


Comment sont sélectionnées les entreprises ?

Les entreprises sont sélectionnées en se basant à la fois sur les critères financiers indispensables, mais aussi, sur les critères environnementaux, sociaux, et de gouvernance (ESG).

Cette approche qualitative se concentre sur la manière dont les entreprises réalisent leur activité. L’idée étant de retenir au sein de l’univers d’investissement les meilleures pratiques de chaque secteur d’activité.


Quels sont des exemples d’ESG ?

Critères environnementaux : analyser l’impact direct ou indirect de l’activité des entreprises sur l’environnement (ex : Quel est leur impact en termes d’émissions de CO2 (ou de gaz à effet de serre), de consommation d’énergie et d’eau, de pollution, de biodiversité, de gestion des déchets, etc ?)

Critères sociaux : analyser l’impact de l’activité des entreprises sur ses employés, ses clients, ses fournisseurs et la société civile (ex : Quelles sont leurs politiques en termes, de conditions de travail, de non-discrimination, de respect des droits de l’homme…?)

Critères de gouvernance : analyser la manière dont l’entreprise est dirigée, contrôlée, et gère ses relations avec ses actionnaires (ex : Le conseil d’administration est-il indépendant ? )


En conclusion :

Ces fonds présentent aujourd’hui et durablement de belles perspectives de rendements, dans le cadre d’allocations diversifiés, et sont, pour la plupart, éligibles aux contrats d’assurance-vie.

 

 


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