Investir aux États-Unis ou en Europe : Où placer ses liquidités en 2025 ?

Par Immoptis
le 22/07/2025


À l’heure où les marchés financiers cherchent leurs repères dans un contexte macroéconomique complexe et des droits de douanes imposés par les États-Unis incertains, de nombreux investisseurs s’interrogent sur la répartition géographique optimale de leur portefeuille. Deux grandes zones se détachent traditionnellement : les États-Unis et l’Europe. Deux univers d’investissement très différents, chacun porteur d’atout spécifique et de risques propres. 

I/ Une divergence culturelle

L’économie américaine reste la locomotive de la croissance mondiale, mais elle suscite désormais plus de vigilance. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en 2025 renforce une logique protectionniste et nationaliste, avec un agenda économique centré sur les intérêts américains. Cela soutient certaines industries locales…tout en accentuant les tensions commerciales, notamment avec la Chine et l’Union Européenne. 

Les entreprises américaines restent ultra-dominantes dans la technologie (Microsoft, Nvidia, Apple…), la santé (Pfizer, Johnson & Johnson…), la consommation ou la finance, les marchés américains continuent de capter l’essentiel des flux d’investissement mondiaux. À l’inverse, l’Europe apparaît souvent plus fragmentée, moins dynamique, mais aussi plus prudente mieux valorisée.

Cette divergence s’observe à la fois dans la structure sectorielle des indices (le S&P 500 est largement dominé par la tech, tandis que l’Eurostoxx 50 est plus cyclique et plus industriel) et dans leur comportement boursier. Sur les dix dernières années, les marchés américains ont nettement surperformé, notamment grâce à la croissance des géants technologiques. Mais cette performance s’est accompagnée de valorisations parfois tendues, au moment où l’Europe offre des points d’entrée plus modérés.

II/ États-Unis : Croissance, innovation et leadership mondial

Investir aux États-Unis revient à s’exposer à une économie libérale, innovante, centrée sur la création de valeur à long terme. Le marché est très liquide, transparent et les entreprises bénéficient d’un environnement fiscal et réglementaire relativement favorable.

Mais le retour de Trump en 2025, introduit de nouveaux facteurs de risque : incertitudes fiscales, menaces sur l’indépendance de la Fed, pressions sur les partenaires commerciaux. Le marché reste très liquide, mais la visibilité politique est brouillée. La dette publique américaine a franchi un nouveau cap, et les débats sur le plafond de la dette sont récurrents, mais également avec des tauxs longs sur 10 ans qui augmentent de par les différentes indices publiés régulièrement (chômage, PIB, etc…)

Les entreprises américaines cotées affichent des niveaux de rentabilité supérieurs à leurs homologues européennes, avec des marges élevées et une capacité d’investissement forte. La dynamique des secteurs porteurs (IA, cybersécurité, santé connectée, cloud computing…) offre un potentiel de croissance encore largement intact.

Cependant, élément à surveiller : la concentration du S&P500. Les 10 premières capitalisations représentent toujours environ 35% de l’indice, renforçant la dépendance à une poignée de valeurs (notamment dans la tech).

Enfin, pour un investisseur européen, s’ajoute un enjeu de change. Le dollar s’est raffermi avec le retour de politiques « America First », mais sa volatilité s’est accentuée dans un contexte géopolitique incertain.



III/ L’Europe : valorisation attractive, rendement régulier, moindre volatilité

Souvent jugé moins dynamique, l’Europe offre pourtant une alternative intéressante. Sa diversité sectorielle (industriel, énergie, consommation, luxe…) et sa prudence structurelle séduisent les investisseurs en quête de stabilité et de rendement. 

Les actions européennes affichent des valorisations historiquement basses, en particulier comparées à leurs homologues américaines. Le rendement moyen des dividendes y est supérieur, souvent autour de 3 à 4 %, contre 1,5 à 2 % aux États-Unis. Cette logique de rendement séduit notamment les investisseurs de long terme, à la recherche de flux réguliers.

L’Europe bénéficie également d’une exposition moins marquée à la technologie et d’une moindre volatilité grâce au regain d’intérêt autour du Green Deal, des projets de réindustrialisation et de la souveraineté énergétique…mais aussi, plus récemment, de la remilitarisation progressive du continent. Dans un contexte géopolitique de plus en plus incertain (Guerre en Ukraine prolongée, questionnement sur l’engagement américian envers l’OTAN avec le retour de Trump) la défense est redevenue une priorité stratégique européenne.

En 2024, les dépenses militaires cumulée de l’Union Européenne ont franchi la barre des 300 milliards d’euros, en hausse de près de 25% depuis 2021. L’Allemagne alloue désormais plus de 80 milliards d’euros, soit environ 2% de son PIB, à la défense. La France inscrit 47 milliards dans sa loi de programmation militaire 2024-2030.

Pour structurer cette dynamique, la comission européenne a lancé en mars 2025, le plan ReArm Europe, rebaptisé Readiness 2030. Ce programme vise à mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros (publics et privés) pour renforcer l’autonomie stratégique. Il s’appuie sur cinq piliers clés : suspension des règles budgétaires pour libérer jusqu’à 650 milliards sur quatre ans, prêts de 150 milliards pour des projets communs de défense, redéploiement de fonds européens, levée des contraintes de la BEI (Banque Européenne d’Investissement) sur le secteur, et la création d’une « union d’épargne » pour attirer des capitaux privés.

Cette impulsion stratégique profite directement à plusieurs industries : aéronautique (comme Airbus), électronique de défense, cybersécurité, satellites, et redonne de l’attractivité à des valeurs longtemps sous-cotées (Thales, Rheinmetall, Leonardo…).

Elle reste toutefois pénalisée par une croissance économique plus faible, des divergences politiques entre États membres, et une exposition importante aux secteurs cycliques sensibles aux aléas conjoncturels.



IV/ Performances 2014-2024 : Le grand écart

Sur la décennie écoulée, les marchés actions américains ont largement surperformé leurs homologues européens. Le S&P 500 a progressé d’environ +230 %, contre +80 % pour l’Euro Stoxx 50. Cette dynamique s’explique notamment par le poids des géants technologiques américains (Apple, Microsoft, Amazon, Nvidia) qui ont porté une grande partie de la performance de l’indice.

Les valorisations traduisent cet écart : aux États-Unis, le ratio cours/bénéfices moyen (PER) évolue autour de 21 à 24, contre 13 à 15 pour l’Europe. En parallèle, les actions européennes offrent un rendement de dividendes nettement supérieur, autour de 3 % à 4 %, contre 1,5 % à 2 % aux États-Unis. Cela en fait une zone plus attractive pour les investisseurs en quête de revenus.

L’effet de change joue aussi un rôle : en 2025, la performance de l’Euro Stoxx 50 s’établit à +12,4 % en euros, mais dépasse +20 % en dollars. Ce différentiel peut renforcer ou éroder les gains selon la devise de l’investisseur.

La volatilité est plus marquée aux États-Unis, en lien avec la forte concentration sectorielle du S&P 500. L’Europe, plus diversifiée, présente un profil de risque plus équilibré.

En résumé, les États-Unis ont dominé la décennie passée, mais l’Europe revient dans les radars avec des valorisations plus attractives et un potentiel de rattrapage. Plus qu’un choix binaire, c’est une combinaison intelligente des deux zones qui permet aujourd’hui de construire un portefeuille solide et diversifié.

V/ Diversifier plutôt que choisir 

En réalité, l’opposition entre ces deux géants de l’économie peut s’avérer complémentaire. L’approche la plus pertinente reste celle de la diversification géographique, dans l’optique d’une allocation d’actifs équilibrée et réfléchie.

L’investisseur dynamique à long terme privilégiera une exposition plus marquée aux États-Unis, en particulier aux secteurs innovants. L’investisseur prudent, lui, orienté vers le rendement et la stabilité, conservera une part significative d’actifs européens. Les profils équilibrés combineront entre les deux zones, en modulant la part en fonction des cycles économiques et de l’évolution des valorisations relatives.

Des solutions concrètes existent pour construire une exposition géographique raisonné : ETF, fonds actions internationaux, gestion piloté, contrats d’assurance-vie multisupport, ou encore compte-titres personnalisées, si elles sont bien gérées par les gestionnaires qui nous entourent et nous conseillent.



C’est précisément la mission d’Immoptis : vous accompagner dans ces choix stratégiques, en tenant compte de votre profil, de vos objectifs et des dynamiques de marché. Grâce à notre expertise rigoureuse et à notre indépendance, nous vous aidons à bâtir une allocation patrimoniale cohérente, performante avec nos partenaires et adaptée aux enjeux actuels, ainsi que notre réactivité qui est notre chartre auprès de nos clients.


Plus qu’un choix binaire entre deux zones économiques, investir aux États-Unis ou en Europe suppose une réflexion globale sur les objectifs patrimoniaux poursuivis, le degré de tolérance au risque, l’horizon d’investissement et la fiscalité personnelle.

Dans un monde de plus en plus interconnecté, la performance d’un portefeuille ne dépend plus uniquement du choix des titres, mais de la capacité à combiner intelligemment les zones géographiques, les classes d’actifs, et les cycles économiques.

La question n’est donc pas tant : "Europe ou États-Unis ?" mais plutôt : "Quelle place pour chacun dans ma stratégie globale ?"

En définitive, il ne s’agit pas de trancher entre les États-Unis ou l’Europe, mais plutôt de réfléchir à une allocation géographique équilibrée. Combiner les moteurs de croissance américains avec la solidité des valeurs européennes permet de construire un portefeuille plus résilient, capable de tirer parti des cycles économiques des deux continents.

C’est précisément la mission d’Immoptis : vous accompagner dans ces choix stratégiques, en tenant compte de votre profil, de vos objectifs et des dynamiques de marché. Grâce à notre expertise rigoureuse et à notre indépendance, nous vous aidons à bâtir une allocation patrimoniale cohérente, performante avec nos partenaires et adaptée aux enjeux actuels, ainsi que notre réactivité qui est notre chartre auprès de nos clients.